- ARNOLFO DI CAMBIO
- ARNOLFO DI CAMBIOARNOLFO DI CAMBIO (1245 env.-env. 1302)Sculpteur et architecte italien. Le contrat passé le 29 septembre 1265 entre Nicola Pisano et les «fabriciens» de la cathédrale de Sienne est le premier document où soit mentionné Arnolfo di Colle di Val d’Elsa, fils d’un certain Cambio. Plus âgé que Giovanni Pisano, Arnolfo semble avoir été le principal collaborateur de Nicola pour la chaire de Sienne et pour l’arca (tombeau) de saint Dominique à Bologne. En 1277, il travaille à Rome, pour le roi Charles d’Anjou; en 1281, on le trouve à Pérouse où il exécute une fontaine, aujourd’hui démembrée; en 1285, il signe le ciborium (baldaquin de marbre surmontant l’autel) de Saint-Paul-hors-les-Murs, et en 1293 celui de Sainte-Cécile au Transtévère; il retourne à Florence comme capomaestro (maître d’œuvre) de la cathédrale en 1296 et jette les fondements du nouvel édifice, puis est rappelé à Rome vers 1300 par le pape Boniface VIII qui lui fait exécuter son tombeau (démembré). Il mourut probablement à Florence au cours de l’année 1302. En plus des œuvres déjà mentionnées, on s’accorde pour attribuer à Arnolfo un certain nombre de tombeaux (tombe Annibaldi à Saint-Jean-de-Latran, Rome; monuments du pape Adrien V à San Francesco de Viterbe, du cardinal de Braye à San Domenico d’Orvieto), la célèbre statue de Charles d’Anjou trônant (Capitole, Rome), les fragments d’une Adoration des mages (Sainte-Marie-Majeure, Rome), des sculptures pour la façade du Dôme (la cathédrale) de Florence (Vierge assise , musée de l’Œuvre) et, de façon plus discutée, le Saint-Pierre en bronze de la basilique Vaticane. Très au fait, peut-être par l’intermédiaire des artistes napolitains, des innovations gothiques françaises, il se révèle également fervent admirateur de l’Antiquité, allant parfois jusqu’au pastiche (Vierge du tombeau du cardinal de Braye, Barnabé du ciborium de Saint-Paul-hors-les-Murs). Son œuvre d’architecte n’est pas moins importante, quoique difficile à évaluer; on ne connaît, en effet, ni le détail de son projet pour la façade du Dôme ni, surtout, le mode de couverture prévu pour le chœur. L’hypothèse selon laquelle il faudrait distinguer un sculpteur nommé Arnolfo Fiorentino de son quasi-homonyme Arnolfo di Cambio, qui aurait été architecte, n’a cependant pas été retenue par la critique.
Encyclopédie Universelle. 2012.